Mise à jour le 23 aout 2004

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Propreté, lavage rituel dans l'Islam

Dans l'Alevisme, l'état de junub est différent de celle de la conception Sunnite qualifiant le junub , de pollution corporelle après un rapport sexuel notamment. Quand on s'intéresse aux versets 8 de la sourate Naba, 187 et 223 de la sourate Bakara, 43 de la sourate Nisa, et 6 de la sourate Maida, évoquant les rapports entre hommes et femmes, seul deux versets (les deux derniers) évoquent le terme junub . Celui qui est en état de junub ne peut pas observer la prière et ne peut assister aux prières funéraires ( janaza ). Il ne peut assister à l' Ayn-ül Jam (cérémonie de Djem ) et ne peut faire le sacrifice. La purification du junub se fait avec de l'eau. En dehors de la salat ( namaz-niyaz ), en état de junub , tout peut être accompli.

Les deux conceptions étant différentes de chaque coté, à quoi se rapporte cet état de junub  ? Ce qui est rapporté par le Kur'an ci-dessus selon les interprétations des prescriptions, l'état de junub ne provient pas de l'union légitime des époux. Et cet état ne vient pas non plus, par la non-purification (douche corporelle) après le rapport.

Ainsi, l'ovule formé dans le ventre de la mère, s'il est sale, l'enfant formé à l'intérieur, est aussi sale. De même, le sperme à l'origine de la formation de l'homme, n'est pas sale. Comment l'homme, créé à l'image du Créateur, en lui insufflant l'Ame ( ruh ) de son Esprit ( ruh ), envoyé comme mandataire calife sur terre, peut-il être pollué, sali en état de junub  ?

Dès lors que le lavage à la naissance et à la mort est fréquent, il est tout à fait naturel de se laver dans toutes les situations qui le nécessitent.

Comme on le sait, les Chrétiens recommandent de se laver avant les relations sexuelles, et chez les Musulmans en général, après les relations ; tandis que les Alevi se lavent avant et après les relations sexuelles.

Le premier sens de la propreté en Islam est la propreté du cœur, et lié à cela, il en vient la propreté du corps et extérieure. Le mot junub , s'emploie ici dans le sens de « rupture » ( ikhtilaf ) et pas dans le sens de propreté. Ici il s'agit de rupture entre deux états intentionnels indépendamment de la propreté, comme la naissance d'un enfant, la mort, ou après l'évanouissement.

A ce propos, Hz. Isa (as) disait « Ce qui vient de l'extérieur et qui rentre en toi, ne peut pas te salir. Ce qui te salit sort de toi. ». De même Hajji Bektash Wali disait « La propreté corporelle-extérieure ne suffit pas à être propre complètement. Si l'intérieur est corrompu, mauvais, ton désir de propreté est vain. »

  • l'ablution de la Shariat  : se laver avec de l'eau
  • l'ablution de la Tarikat  : respecter le conseil du pir et mürshid
  • l'ablution de la Marifat  : connaître son nafs (ego), c'est rencontrer Dieu
  • l'ablution de la Hakikat  : voir sa propre honte, et ne pas la voir chez les autres

    Les ablutions mineures ( taharat-i sugra ) après pollutions mineures ( hades-i asgar ) sont au nombre de quatre :

  • après le contact homme-femme
  • après besoins naturels
  • évanouissement, sommeil
  • après contact des organes intimes

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